Les carottes, mémoires de la Terre

Le carottier est déployé sur les navires océanographiques pour permettre des prélèvements de sédiments en conservant la chronologie des dépôts.

Le carottier calypso consiste en un tube en acier, surmonté d’un lest et terminé par une ogive qui s’enfonce dans les sédiments pendant sa chute. Il est dépourvu de son système de pistonnage : on parle de carottage gravitaire. A l’intérieur du tube en acier, on positionne un tube en pvc, appelé chemise, qui recevra la colonne de sédiment ou carotte. La chemise pvc mesure entre 13 et 15 mètres et a un diamètre de 100 millimètres.

Une fois le carottier remonté sur le pont, il faut ôter la chemise contenant les sédiments du tube en acier.

Chaque carotte est mesurée puis découpée en sections de 1 mètre. Chaque section est identifiée : nom de la campagne, type de carottier, numéro de carotte, numéro de section, cote haute (TOP), cote basse (BASE).

 

Puis chaque section est ouverte en deux demi-sections identiques :

  • une demie section identifiée W (pour Work) pour les analyses destructives qui nécessitent des prélèvements ;
  • une demie section identifiée A (pour Archive) qui ne peut être utilisée que pour les analyses non destructives (type scanner XRF par exemple).

La partie marquée W est décrite et photographiée pour garder une trace avant les études qui seront effectuées dessus afin d’identifier la nature et les séquences des couches qui constituent la carotte.

Différentes analyses sont réalisées à bord. Grâce au banc multi-paramètres MSCL-S Geotek nous avons pu, avant ouverture, réaliser des mesures caractéristiques des propriétés physiques (susceptibilité magnétique, densité, vitesse des ondes P ….) du sédiment prélevé. Des analyses plus précises seront effectuées de retour au laboratoire.

Quand toutes les opérations d’analyses seront achevées, les carottes seront archivées au centre Ifremer de Brest au CREAM.