MARMOR

Le projet MARMOR (Marine Advanced geophysical Research equipment and Mayotte multidisciplinary Observatory for research and Response) a un double objectif :

  • Mettre en place une infrastructure d’observation sous-marine à Mayotte pour assurer les impératifs de surveillance sismologique continue, temps-réel et 24/7 et conduire des recherches multidisciplinaires sur les phénomènes associés à la crise sismo-volcanique en cours. Depuis 2018, en effet, Mayotte fait face à une éruption volcanique sous-marine sans précèdent, l’une des plus importante jamais enregistrée. Fani Maoré est le dernier volcan né dans la chaine volcanique active de Mayotte qui s’étend jusqu’aux jeunes volcans de Petite-Terre et du Nord-Est de Grande-Terre, en passant par la zone dite du Fer à Cheval, 10 km à l’Est de Petite-Terre.

 

MARMOR un projet ANR/Equipex+ d’une durée de 8 ans, financé par l’Etat dans le cadre de son 3ème Plan d’Investissement d’Avenir (PIA3).

Le projet inclut 11 institutions partenaires :

  • Ifremer, CNRS, IPGP, IRD, BRGM, ESEO, UBO, Université de la côte d’Azur, La Rochelle Université, UGA et OCA,

et est associé à 4 infrastructures de recherches :

  • Epos-France, Ilico, EMSO et le Revosima

Le projet MARMOR est divisé en 6 éléments :

  1. Initier et développer la géodésie sous-marine
  2. Intervention rapide et suivi des crises
  3. Parc sismologique marine mobile pour la recherche en terre solide, imagerie et environnement marine
  4. R & D sur les applications des fibres optiques
  5. Mise en place d’un observatoire câblé de surveillance (continue, temps-réel, 24/7) à Mayotte
  6. Système d'information

L'infrastructure de câbles sous-marins (Elément 5) comprend deux principaux câbles de télécommunications standard, trois nœuds primaires qui assurent l'alimentation et la communication entre une station terrestre et les principales stations multiparamètres permanentes de surveillance (géophysique et biologie) et un câble à fibre optique spécifique dédié aux capteurs acoustiques distribués (DAS) et aux capteurs optiques.

Les instruments connectés au câble comprendront des capteurs disponibles dans le commerce pour mesurer les paramètres clés : mouvement du sol, variations du champ électromagnétique, son, pression, conductivité, salinité, oxygène dissous, turbidité, vitesse et direction du courant.

 

Site web du projet :

 www.marmor-project.org

Chef de projet :

Louis Géli (Ifremer, UMR Geo-Ocean, ALMA)

Légende de la figure : Carte d’implantation du câble sur lesquels seront connectés les instruments géophysiques 

  • La branche nord, longue de 17 km, est divisée en deux tronçons :
    •  le premier (9.1 km) est un câble de télécommunication classique reliant la station d’atterrage au nœud central (N1) situé au centre du Fer à Cheval  ;
    •  le second (7.9 km) est une simple fibre optique, liant N1 au site N4, situé au centre de la couronne, sur lequel seront connectés les instruments optiques (sismo et pressiomètre).
  • La branche sud, longue de 54 km, sur laquelle seront connectés les deux stations géophysiques N2 et N3 est divisée en deux tronçons :
    •  le premier (9.1 km) est un câble de télécommunication classique ;
    • les noeuds sont notés M1 et M2 sur la carte
  •  Le site central (N1) sera positionné au centre de la zone dite du « Fer à Cheval ».
    • Le nœud sera situé à la verticale de l’essaim de sismicité  proximal, à proximité de sites actifs d’émission de gaz. On y installera un sismomètre large bande, un hydrophone, un capteur de pression absolue (de type A-0-A), un détecteur de bulles par acoustique, une station de magnéto-tellurie et différents capteurs océanographiques.
  • Le nœud N4 sera relié à N1 par une fibre optique longue de 8 km et positionné au centre de la zone dite de « la Couronne », où se produisent des évènements sismiques de très longue période (VLP) qui restent énigmatiques à ce jour. On y connectera des instruments optiques : un sismomètre 3 composantes et un pressiomètre.
  • De part et d’autre de N1, on déploiera les nœuds N2 (au sud) et N3 (au nord) afin de compléter le réseau pour améliorer la localisation des séismes dans le domaine sous-marin, au niveau de l’essaim proximal. En chacun des nœuds N2 et N », on connectera un sismomètre large bande, un hydrophone, un capteur de pression absolue (de type A-0-A).