Processus diagénétiques et fluides sédimentaires

Ces zones représentent des « hotspots » pour l’étude des échanges de carbone, en particulier du méthane, entre la lithosphère, l’océan, et l’atmosphère.

Le rôle de la biosphère dans ces échanges est fondamental pour la dégradation de la matière organique dans le sédiment et le développement des communautés chimiosynthétiques.

Certains processus physiques ont un rôle fondamental dans le stockage et la libération du méthane dans la colonne sédimentaire, comme c’est le cas des hydrates sédimentaires qui constituent l’une des plus importantes réserves de méthane de la planète. Bien que les processus biogéochimiques participent activement à la transformation du méthane dans les sédiments, une partie plus ou moins importante est libérée dans la colonne d’eau par l’établissement de flux aux interfaces qui sont très hétérogènes dans le temps et dans l’espace.

Notre équipe se propose d’apporter des réponses aux questions scientifiques suivantes :

  1. Quels sont les flux, les cinétiques de transfert et le bilan du carbone/ du méthane dans les zones de suintements froids ? Quelles sont leurs contributions dans les modèles d’évolution et de projection du climat, ainsi que leur efficacité (volume et durée de stockage) en termes de puits de gaz à effet de serre (CO2, CH4...)?
  2. Quelles sont les impacts de ces transferts de fluides sur le développement et la longévité des écosystèmes chimiosynthétiques ?
  3. Quelles sont les paramètres qui contrôlent la distribution des hydrates de gaz naturels dans le sédiment, ainsi que leur capacité de stockage de gaz ? Quelle est la sensibilité des hydrates aux changements globaux et quel est leur importance dans la définition et l’évaluation des aléas?