Ingénieur hydrographe et océanographe (cliquer ICI pour ouvrir)

Bonjour Delphine et Benoît ! Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Delphine : j’ai suivi une formation de technicien supérieur de la mer à Intechmer. Par la suite, après quelques années d’expérience à l’Ifremer, j’ai repris une formation d’ingénieur hydrographe.
Benoît : j’ai obtenu un diplôme d’ingénieur océanographe.
Nous sommes collègues dans l’Unité de Recherche des Géosciences Marines de l’Ifremer depuis une quinzaine d’années.

Quelle est votre thématique de travail ?

La bathymétrie est la science de la mesure de la profondeur et du relief des océans. Le plus souvent, la mesure est effectuée par sondeurs acoustiques. Ils émettent un signal et enregistre son écho réfléchi sur le fond de mer.

Faites-vous souvent des embarquements ?

De manière générale, le métier d’hydrographe implique naturellement des embarquements en mer, classiquement pour une durée de 1 à 2 mois par an.
 

En quoi consiste votre travail à bord ?

Un groupe de personnes est dédié à bord à l’acquisition des mesures par sondeurs acoustiques :

  • une équipe technique Genavir qui opère les sondeurs 24h/24 ;
  • une équipe dite de traitement de données qui s’occupe de vérifier les données quelques heures après leur enregistrement et qui produit des modèles topographiques du fond marin au fur et à mesure de la campagne. La connaissance du relief est très souvent indispensable à la préparation des autres opérations.
    L’équipe « traitement de données » est composée à bord de Delphine et Benoît

Le travail à bord est complètement informatisé. Les données numériques de bathymétrie sont enregistrées sur le réseau informatique du bateau. L’exploitation de ces données est faite dans un logiciel spécialisé, « Globe », développé par Ifremer.
Ce sont des millions de sondes que nous devons valider jour après jour, enregistrées par le sondeur du bateau ou bien par les sondeurs des engins AUV et ROV.

Quelles sont les qualités nécessaires pour exercer votre métier ? 

Ce travail peut s’avérer fastidieux ; il requiert de la concentration et de l’organisation mais il est toujours récompensé par le plaisir de visualiser les fonds marins « cachés » sous la colonne d’eau.
La réalisation de cartes et images de ces fonds est une autre facette de l’activité, avec l’objectif de les rendre évidemment représentatives et attractives !

Quel est votre rôle à bord pour la mission GeoFLAMME ?

Delphine est impliquée sur le projet Mayotte depuis 2019, Benoît a rejoint le projet en 2020. Ils ont fait équipe également sur la campagne MAYOBS15 en octobre 2020.

Ce projet est très enrichissant pour notre métier : c’est une occasion très rare de pouvoir exploiter des données dans un contexte d’évolution morphologique rapide et de répétition d’acquisitions dans une même zone.

Pour ce travail, nous sommes évidemment en lien avec l’équipe opérationnelle de Genavir pour échanger sur les éventuelles sources d’erreur sur les mesures et en même temps avec les équipes scientifiques qui analysent ces données au sens de la géologie et de la morphologie.