Observation littorale

La zone littorale constitue un espace vulnérable et l'objet d'enjeux majeurs pour les années à venir, en raison notamment des changements climatiques (élévation du niveau de la mer, tempêtes plus intenses, voire plus fréquentes)

Les secteurs littoraux, particulièrement le trait de côte, peuvent évoluer rapidement, avec des secteurs en érosion parfois de plusieurs mètres par an pour les côtes meubles. Les assauts accrus de la mer lors des tempêtes amplifient l’intensité de l’érosion et peuvent provoquer, dans les zones basses, des submersions dommageables pour les populations et l’économie locale.L’observation à long terme de l’évolution de cette zone est donc un enjeu majeur dans lequel le L'UMR Geo-Océan, en étroite collaboration avec le laboratoire Geomer, est pleinement impliqué via le SOERE Systèmes d’Observation et d’Expérimentation, sur le long terme, pour la Recherche en Environnement « Trait de cote » labellisé depuis 2010 par Allenvi. Le SOERE « Trait de côte » constitue un réseau d’observation, multi-sites et intégré, sur les trois façades littorales métropolitaines. Il est piloté par les universités de Brest, de Caen et de Montpellier, en collaboration avec des partenaires régionaux académiques et publics (Conseils généraux, régionaux, Dreal, DDTM,…).L’objectif est de pérenniser les séries temporelles à long terme, d’harmoniser les stratégies d’observation entre laboratoires, de mettre en œuvre des moyens de mesures modernes pour une observation intégrée à la fois de l’évolution de l’objet « trait de côte » et des paramètres de forçage dynamique fondamentaux.

Les données de topographie littorale, transformées en Modèles Numériques de Terrain (MNT), constituent une information de base pour l’élaboration de modèles numériques ou même physiques afin d’engager des recherches prospectives sur le devenir des systèmes littoraux. Les mesures effectuées sont principalement des mesures topographiques, bathymétriques, de niveau de mer effectuées avec les moyens du laboratoire :

  • Sondeurs acoustiques multi-faisceaux (SMF)
  • Scanner Laser Terrestre (TLS ou Lidar)
  • Equipements de topographie (GPS différentiel )
  • Instruments embarqués et drone imageur DRELIO

L'UMR Geo-Ocean est impliquée dans l’Observatoire de l’Erosion aux Antilles (ObsErA), service d’observation de l’INSU-CNRS et de l’Institut de Physique du Globe de Paris consacré à l’étude de l’altération et de l’érosion aux Antilles

Membre du Réseau de Bassins Versants de Recherche et du Critical Zone Observatory Network, cet observatoire implique des équipes de l’Institut de Physique du Globe de Paris, de l’Observatoire Volcanologique et Sismologique de Guadeloupe, de l’Université Antilles-Guyane, du laboratoire Géosciences Océan (UBO) et du Laboratoire de Sciences de la Terre de l’Université Claude Bernard (Lyon I).

L’objectif d’ObsErA est de constituer une base de données des flux d’eau (précipitations et débit des rivières), des flux de sédiments et de matière organique (en particulier de carbone) dans les rivières et sur les versants ainsi que de la composition chimique des rivières et des sols dans le contexte particulier de l’île de Basse-Terre en Guadeloupe, marquée par un climat tropical et un volcanisme actif. Cette base de données permettra à la communauté scientifique d’étudier et de quantifier les modes d’érosion chimique et physique, et leur impact sur l’environnement (composition des sols, chimie des rivières, flux de carbone, etc…).

A ce jour, ObsErA suit l’évolution de 3 bassins versants localisés dans l’enceinte du Parc National de Guadeloupe : Capesterre, Bras-David et Vieux-Habitants.

L'UMR Geo-Ocean est impliquée dans l'ObServatoIre des RISques Côtiers (OSIRISC) qui vise à développer un système de suivi interdisciplinaire novateur pour favoriser une gestion intégrée et plus efficace des risques côtiers en impliquant les habitants, les acteurs socio-économiques et les autorités locales de la côte Atlantique bretonne.

OSIRISC est l'un des 5 observatoires citoyens des risques naturels pilotés par le projet AGEO (pour Atlantic GEOhazard Platform). Chacun des 5 observatoires du projet s’intéresse à des phénomènes rares mais dont les conséquences peuvent être importantes sur les territoires littoraux urbanisés (submersion marine, érosion côtière, chute de blocs, inondation, tremblement de terre…).

OSIRISC est axé sur l'observation de la vulnérabilité aux risques côtiers d'érosion et de submersion en Bretagne

Le réseau de base GNSS pour le littoral de Bretagne Occidentale (figure ci-contre) s'appuie sur le projet CENTIPEDE qui vise à créer un réseau de bases RTK ouvertes et disponibles pour toute personne se trouvant dans la zone de couverture (~50 km) .