GEOTRACES

Les métaux traces sont au cœur des considérations environnementales.

Certains sont contaminants et toxiques pour l’environnement (e.g. Mercure), d’autres contrôlent en partie la croissance phytoplanctonique (e.g. Fer, Cuivre, Zinc), ce qui a un effet sur la production primaire et plus généralement sur le transfert du carbone vers l’océan profond. Ces éléments traces sont d’ailleurs maintenant considérés comme des éléments nutritifs, au même titre que l’azote, phosphore ou le silicium.

Il devient désormais crucial de caractériser leurs distributions dans tous les compartiments définis de manière opérationnelle - colloïdal, dissous et particulaire - afin de tendre à une compréhension profonde et détaillée des différents mécanismes d’échanges entre ces phases, conditions sine qua none pour améliorer les simulations climatiques.

En rouge, les profils prévus ; en jaune, les profils échantillonnés ; en noir les profils GEOTRACES pour l'International Physical Year.

Dans ce contexte, le programme international GEOTRACES, lancé en 2008, se propose de combler ces lacunes à une échelle sans précédents. Des scientifiques de 35 pays participent à ce programme, qui vise à caractériser tous les bassins océaniques, grâce à des campagnes océanographiques dédiées. Plus particulièrement, les objectifs de ce programme, dans lequel la France est fortement impliquée sont :

  • d’identifier les processus et de quantifier les flux qui contrôlent la distribution des éléments traces et de leurs isotopes dans l’océan,
  • d’établir la sensibilité de ces distributions aux conditions environnementales changeantes.

Pour échantillonner ces éléments traces et leurs isotopes, il est nécessaire de respecter des conditions ultra-propres, du prélèvement jusqu’à l’analyse des échantillons. La communauté française s’est d’ailleurs récemment équipée d’un câble Kevlar électroporteur, d’un treuil, et d’une rosette « ultra-propres ».